La Banque mondiale appelle le Gabon à la résilience climatique pour une croissance durable

La Banque mondiale appelle le Gabon à la résilience climatique pour une croissance durable

La Banque mondiale (BM) propose au Gabon, dans un rapport publié ce vendredi 5 décembre, des stratégies face au changement climatique, pour une croissance résiliente et durable dans ce pays considéré comme leader environnemental mondial doté d’un vaste couvert forestier.

Le Rapport national de la BM sur le climat et le développement du Gabon (CCDR) est une analyse complète qui montre comment ce pays d’Afrique centrale peut exploiter ses richesses naturelles pour diversifier son économie qui est encore très dépendante du pétrole, indique la Banque dans un communiqué de presse.

La dépendance de l’économie gabonaise des revenus pétroliers rend le pays vulnérable à la fois aux chocs climatiques (hausse des températures, inondation, érosion côtière…) et des tendances mondiales à la décarbonation, souligne le rapport qui estime que ces aléas pourraient exacerber les pressions budgétaires et nuire à des secteurs clés tels que l’agriculture, les infrastructures et l’emploi.

En l’absence de mesures d’adaptation efficaces, prévient la Banque mondiale, les effets du changement climatique pourraient réduire le PIB du Gabon d’environ 3,5 à 5,3 % d’ici à 2050 dans un scénario de croissance inchangée.

Même dans un scénario de forte croissance axée sur les réformes, insiste l’institution de Bretton Woods, les pertes annuelles de PIB devraient se situer entre 3,1 et 4,8 %, ce qui signifie que la croissance économique ne peut à elle seule protéger le Gabon des effets des changements climatiques.

Le rapport identifie trois domaines d’action prioritaires pour renforcer la résilience climatique et préserver les moyens de subsistance au Gabon. Il s’agit de moderniser les infrastructures, d’améliorer la gestion du capital naturel et d’investir dans le capital humain.

« L’adaptation n’est pas un coût, mais un investissement dans l’avenir du Gabon. En associant une gestion budgétaire saine à des politiques qui responsabilisent les populations et protègent mieux les actifs naturels, le Gabon peut faire de la résilience climatique un moteur de compétitivité, d’inclusion et de croissance à long terme », a affirmé Aissatou Diallo, représentante résidente de la Banque Mondiale au Gabon.

« Avec des partenariats solides et des politiques rationnelles, le Gabon peut transformer ses fortes ambitions climatiques en une prospérité durable pour sa population », a soutenu, pour sa part, Cheick Kanté, directeur de division de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Congo, le Gabon, la République Centrafricaine et la Guinée Equatoriale.

Agnès Molitor

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