L’Algérie, une bouée de sauvetage pour l’Europe
La crise financière qui secoue actuellement l’Europe semble bien profiter à l’Algérie. Depuis quelques jours, les délégations européennes se succèdent dans le pays pour obtenir des marchés inclus dans le plan quinquennal 2010-2014.
Cette fois-ci, ce ne sont pas le pétrole et le gaz qui suscitent l’intérêt des européens.
En effet, l’Algérie a mis sur la table 286 milliards de dollars dans le cadre de ce plan quinquennal à moment particulièrement critique pour les pays européens.
Cette semaine, William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères en visite en Algérie pour parler de questions sécuritaires et Juan Antonio Yanez-Barmuevo, le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires étrangères venu discuter de formalités administratives et douanières entre les deux pays ont profité de leurs visites pour parler économie avec les autorités algériennes.
Paulo Portas, le ministre d’Etat et des Affaires étrangères de la République portugaise venu mardi dernier a pu obtenir la mise en place d’un groupe de travail qui aura pour mission d’identifier les secteurs dans lesquels les deux pays peuvent faire avancer les opérateurs économiques. Nous pouvons également citer la cinquantaine d’hommes d’affaires russes qui ont participé la semaine écoulée au forum d’affaires algéro-russes.
Outre le plan quinquennal, l’autre élément qui attire les européens est la prospérité des banques algériennes. En 2010, les banques privées ont réalisé près de 325 millions de dollars US de bénéfices, en progressions de 54% par rapport à l’année précédente tandis que les bénéfices des banques publiques, même si ils évoluent moins bien que ceux des banques privées avec 2.3% de hausse annuelle, se sont quand même chiffrés en 2010 à près de 970 millions de dollars US.