Algérie : Le secteur du textile dans la tourmente
Fermetures d’usines dues aux endettements des entreprises et pertes d’emplois, le secteur du textile en Algérie traverse des temps difficiles en dépit des efforts louables des pouvoirs publics pour le remettre à flots.
En effet, sur un montant de 2 milliards de dollars consacrés par le gouvernement aux différents secteurs de l’économie algérienne, 1.4 milliard l’ont été au secteur du textile qui est le plus important en termes d’activité.
Hélas, 60% de cette aide de l’Etat iront au remboursement des dettes des entreprises du secteur. Une cinquantaine d’unités de fabrication, généralement implantées à l’intérieur du pays dans des régions pauvres sont actuellement fermées du fait de cet endettement. Toutes ces difficultés rencontrées par ces entreprises ont provoqué la perte de 30 000 emplois dans le secteur public et de 15 000 dans le privé.
Des mesures pour faire face à cette situation s’imposent donc. Amar Takjout, le secrétaire général de la fédération du textile affiliée à l’UGTA (Union Générale des Travailleurs Algériens) annonçait hier mardi à la Radio nationale un programme de réouverture des unités fermées. Seraient déjà prévues les réouvertures de l’usine de fabrication de chaussures à Cheraga, de l’unité de filature de Tébessa ainsi que de celle de l’unité de Frenda. Une autre mesure évoquée est l’organisation d’un circuit de vente.
Gouvernements et syndicats du textile sont appelés à encore plus de coordination dans leurs efforts en faveur de cette activité qui est l’unique source de revenus pour bon nombre d’algériens, particulièrement les plus pauvres à l’intérieur du pays.