Tunisie : Quand la lutte contre la corruption ralentit l’économie

Tunisie : Quand la lutte contre la corruption ralentit l’économie

tunis-revolteDix mois de traque de personnes ayant profité de l’ancien régime pour s’enrichir ont fortement fragilisé la confiance des investisseurs étrangers dans la Tunisie comme pays d’opportunités d’affaires. Pour enfoncer encore plus le clou, la Commission sur la corruption et les malversations vient de publier un rapport sur la corruption dans le pays du temps du régime Ben Ali.
Ce rapport n’a pas été accueilli de manière favorable, notamment par la presse. En effet, outre le fait qu’il ne renforce en rien la confiance des investisseurs dans le pays, le rapport publie des informations confidentielles et désigne, même si c’est sans les nommer expressément, des multinationales étrangères et un certain nombre de personnes, les accusant de corruption et de malversations.

Les critiques et les personnes pointées du doigt par ledit rapport le contestent, arguant que l’enquête menée manquait de rigueur et s’est appuyée sur des éléments tels que  la promiscuité ou les liens de parenté des personnes désignées avec des cadres de l’ancien régime. A partir de là, tout marché, toute décision de justice favorable obtenu, même de manière licite, devient une preuve confirmant les allégations de la Commission.
Sur fonds de vengeance, la chasse des personnes ayant profité de l’ancien régime, si elle permet d’assainir le milieu des affaires en instaurant des bases plus transparentes, nuit néanmoins à la relance économique du pays comme le prouve la délocalisation de nombreuses entreprises étrangères vers le Maroc.

Martin Levalois

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