Les attentes des pharmaciens marocains
La FNSPM (Fédération Nationale des Syndicats des Pharmaciens du Maroc) vient de finaliser l’ensemble des requêtes que la profession attend du futur gouvernement que dirigera Abdelilah Benkirane.
Une telle initiative prise alors que le gouvernement en question n’est pas encore formé témoigne de l’espoir que les pharmaciens placent dans le futur gouvernement. Cet espoir est d’autant plus grand que la situation devient critique.
Selon Oualid Amri, les pharmacies enregistrent des chutes régulières de leurs chiffres d’affaires, au point que bon nombre de pharmaciens aujourd’hui n’arriveraient plus à vivre décemment de leur métier. L’une des raisons en est que de nombreux consommateurs achètent leurs médicaments à crédit à cause de la faiblesse du pouvoir d’achat. Les pharmaciens exigent de l’Etat, en contrepartie de cette facilité qui représente en moyenne 10% du chiffre d’affaires d’une pharmacie, des mesures fiscales pour alléger leurs charges et des taux préférentiels pour leur faciliter l’accès aux crédits.
Les autres principales attentes de la FNSPM sont l’institution d’un système de rémunération des pharmaciens basé sur une révision soit de la marge globale, soit de la marge sur les génériques ainsi qu’un droit de substitution qui leur permettrait de pleinement jouer leur rôle d’accompagnement des malades. Les pharmaciens espèrent ainsi avoir plus de liberté pour prescrire un médicament ou le changer en cas d’indisponibilité ou pour réduire la facture de soins des malades.
Les pharmaciens espèrent trouver une oreille plus attentive auprès du futur gouvernement qu’ils n’en ont trouvé auprès de l’actuel. De 1996 à 2011, le chiffre d’affaires moyen d’une pharmacie est passé de près de 230 000 dollars US à environ 80 000 $ alors que dans le même temps, le nombre de pharmacies passait de 2 500 à 12 000.
