Tunisie : L’AVEC fait de l’inégalité régionale son cheval de bataille
L’AVEC (Association Vigilance et Egalité des Chances), une nouvelle association dont l’objectif est l’égalité des chances pour tous les citoyens tunisiens, a organisé le 29 décembre 2011 un débat au cours duquel son vice-président Mourad Gachem a illustré les inégalités régionales par de solides statistiques.
L’inégalité dans le développement régional est l’un des leitmotivs de la Tunisie postrévolutionnaire. Mais la présentation de l’AVEC est peut-être la première à détailler les difficultés que rencontrent les régions intérieures du pays. En prenant pour références Kasserine dans le centre-ouest de la Tunisie et Tunis dans le Nord, le constat est que plus on s’éloigne des côtes et plus les indicateurs de développement déclinent. Il y a 45 médecins pour 1 000 habitants à Kasserine contre 363 à Tunis et 175 à Sfax, également au Nord.
D’autres indicateurs comme le taux d’analphabétisme suivent la même tendance. Pour une moyenne de 23% sur l’ensemble du territoire national, il est de 35% à Kasserine pour 14.5% à Tunis. De même, 88.2% des entreprises se localisent dans les régions côtières du nord-est et du centre-est de la Tunisie, régions qui concentrent également un plus de 60% de la population.
AVEC accorde dans l’égalité des chances une attention particulière à l’égalité entre les hommes et les femmes. Khédija Madani, la présidente de l’association a dévoilé son programme pour cette nouvelle année et qui comprend la mise en place d’un réseau de veille sur les écarts entre les hommes et les femmes et entre les régions ainsi que l’instauration d’un partenariat avec les ONG lié aux activités de l’AVEC.