Irlande: la NAMA dévoile ses résultats

Irlande: la NAMA dévoile ses résultats

La National Asset Management Agency (NAMA) a rendu public la semaine dernière ses résultats portant sur la vente d’actifs et le remboursement de prêts.
Ces activités lui ont rapporté 1,5 milliard d’euros (1,875 milliard de dollars américains). La NAMA a vu le jour en 2009. C’était en pleine crise financière mondiale : la plupart des banques irlandaises se retrouvaient alors dans une très mauvaise posture, ayant trop fait crédit avant cet évènement. Afin de leur venir en aide, l’Etat a mis en place, entre autres, la NAMA avec le statut de banque de bienfaisance. Son rôle était de décharger les établissements financiers du pays des actifs toxiques. Pour ce faire, elle devait racheter les prêts risqués auprès des grandes banques irlandaises avant que la crise du crédit ne survienne. Par la suite, la banque de bienfaisance les revendrait peu à peu. Au 15 octobre dernier, la réserve de trésorerie de la NAMA s’élevait à 9,5 milliards d’euros (11,9 milliards de dollars américains), ce qui a satisfait son administration. Avec ces disponibilités, l’institution financière pourra poursuivre sans encombre le remboursement de la dette. D’autant plus que pour l’établissement de la NAMA, un trou avait été creusé dans le déficit public. Au même moment, l’Irlande avait du solliciter l’assistance de l’Union Européenne et du Fonds Monétaire International (FMI) à hauteur de 85 milliards d’euros (106 milliards de dollars américains). Afin de renflouer le Trésor public irlandais, la NAMA s’était endettée à hauteur de 74 milliards d’euros (92,5 milliards de dollars américains) auprès d’autres banques et de promoteurs immobiliers. Ce, à de très bas prix. Selon les prévisions, la banque de bienfaisance serait en mesure de tirer profit de manière optimale de cette opération au cours des dix années suivantes.
Présentement, la NAMA détient environs 10 000 appartements. La location de ces locaux génère aux alentours de 100 millions d’euros (125 millions de dollars américains) par an.

Martin Levalois