Maroc: le numéro un régional des ‘’IDE’’

Maroc: le numéro un régional des ‘’IDE’’

Les crises financières et économiques du côté Nord de la méditerranée et les agitations politiques sur la rive Sud expliquent la stagnation des investissements étrangers au Maghreb. Les flux totaux n’ont pas évolué en quantité mais en répartition. Le Maroc se hisse en première place en termes d’attractivité puisqu’il a réalisé la performance en 2011 d’attirer 60% d’Investissements Directs Etrangers en plus par rapport à l’année précédente, soit 2.52 milliards de dollars contre 1.57 milliard en 2010. Le Royaume réussit ainsi la prouesse de passer de 10% à 33% dans la part des IDE à destination d’Afrique du Nord. Malgré les perturbations, la donne reste sensiblement la même. Les pays européens viennent toujours en tête en matière d’intentions d’investissements dans les pays du pourtour méditerranéen avec la moitié des projets annoncés. La Conférence des Nations Unies sur le Commerce et le Développement (CNUCED) qui suit les IDE dans la région a recensé pour le premier semestre 2012 plus de 70 projets annoncés, au même niveau que l’année précédente à la même date, ce qui laisse présager un bilan extrêmement positif sur l’ensemble de l’année. En comparant les deux périodes, des secteurs tels que celui du Bâtiment et des Travaux Publics ou encore du tourisme semblent moins séduire les investisseurs étrangers alors que d’autres à l‘image des médias, de l’automobile, des médicaments et de la distribution marquent un regain d’intérêt. L’agroalimentaire par contre confirme son attractivité. Sur les pays du Maghreb, la situation au Maroc tranche avec celle de la Tunisie qui souffre du manque de garanties politiques et économiques. Les IDE annoncés pour ce pays au premier semestre 2012 n’ont pas évolué par rapport à l’année précédente. Le pays prévoit de se remettre sur selle grâce notamment à une réforme du Code de l’Investissement.

Martin Levalois