Roumanie : face aux contraintes des créanciers internationaux
Selon le responsable de la mission du Fonds Monétaire International (FMI) en Roumanie, il devrait être accordé à ce pays 3 mois de plus pour achever les réformes exigées par ses bailleurs de fonds internationaux. Le prochain mois de mars constitue normalement la date de l’échéance des engagements pris par Bucarest devant le FMI et l’Union Européenne (UE) en 2011. Afin de bénéficier d’une ligne de crédit de 5 milliards d’euros (6,25 milliards de dollars américains), la Roumanie avait fait, à l’époque, certaines promesses à ces deux partenaires. Mais, force est de constater que la partie roumaine n’a pas honoré tous ses engagements : à titre d’illustration, la réforme du système de santé tarde toujours à être effective tandis que le processus de privatisation ou de cotation en bourse des principales sociétés énergétiques et du secteur des transports est loin d’être à son terme. Conscient de ce retard, la Roumanie avait sollicité un délai supplémentaire à ses créanciers : « le gouvernement a demandé une prolongation de trois mois afin d’avoir plus de temps pour atteindre tous les objectifs », a déclaré Erik de Vrijer, chef de mission du FMI en Roumanie. « Nous avons convenu de demander au conseil d’administration du Fonds d’approuver cette prolongation », a-t-il ajouté. Ce haut responsable n’a pas caché sa confiance dans la capacité du gouvernement roumain a réaliser les progrès exigés. En clair, l’Exécutif doit introduire en bourse 15 % des actions de Transgaz, la compagnie prestant dans le transport des gaz. A côté de cela, il a prévu d’entamer la procédure de privatisation d’une autre compagnie, CFR Marfa, spécialisée dans le fret ferroviaire. Comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement est encore dans l’obligation de diminuer les arriérés des entreprises publiques. Si d’ici le mois de juin 2013, ces différentes visées ne sont pas atteintes, le FMI privera la Roumanie de la dernière tranche de la ligne de crédit. Plus inquiétant, il sera difficile pour le pays de négocier l’ouverture d’une autre ligne de crédit. C’est ce que Bucarest entend initier l’automne prochain.