Tunisie: Un ralentissement dans la production des phosphates.
En Tunisie, la production des phosphates n’a pas décollé au cours du premier trimestre de 2013. En effet les chiffres présentés par le ministre tunisien de l’Industrie, Mehdi Jomaâ, à l’issue de la conférence des directeurs régionaux de l’Agence de Promotion de l’Industrie et de l’Innovation (APII), ne rassurent pas. En fait, il en ressort que seulement 20% de la capacité de la production nationale n’a été atteint dans ce secteur. Ce qui est en deçà des attentes selon le ministre.
Ces chiffres s’expliquent par la situation délicate que traversent actuellement la Compagnie des Phosphates de Gafsa et le Groupe Chimique Tunisien. Les conséquences de ces faibles performances dans les phosphates sont plus qu’imminentes. En premier lieu, c’est la pérennité de ces deux établissements qui est véritablement mis en danger. Deuxièmement, des milliers d’emplois sont menacés dans le bassin minier de Gafsa et risquent de disparaitre en l’absence d’une intervention dans les meilleurs délais.
En revanche, les chiffres présentés montrent que les intentions d’investissement dans les zones de développement régional ont progressé à raison de 57% au titre des trois premiers mois de 2013. Ce taux est appréciable dans un pays où la stimulation des investissements dans les régions constitue l’un des importants défis à relever. Le bassin minier de Gafsa qui est le principal site national de production a connu au cours des deux dernières années des perturbations plus ou moins importantes en raison des événements marquant la période post révolution tunisienne. A cela s’ajoute une série de protestations, sit-in, grèves et blocage de routes sur fond de revendications professionnelles et sociales.
