Algérie : Les importations grimpent et les exportations chutent
L’économie algérienne ne cesse de se s’effondrer suite au déficit de la balance commerciale. Les exportations et les importations évoluent toutes deux négativement. Les premières sont en baisse et les secondes en hausse. L’inquiétude réside surtout dans le fait que l’augmentation des importations concerne les biens de consommation non alimentaire.
La situation est très critique et appelle l’Etat à l’action corrective urgente. En effet, les importations de véhicules connaissent une augmentation de 83%, selon Djamel Benbelkacem, conseiller du gouverneur de la Banque d’Algérie. Les conclusions de l’analyse minutieuse menée par Djamel Benbelkacem en disent beaucoup sur l’économie algérienne. Les biens alimentaires n’ont progressé que de 15% alors que les biens d’équipement ont reculé de 22%. L’importante hausse des importations des biens de consommation non alimentaire permet de conclure que l’économie de l’Algérie est bien fragile. Les recettes de l’exportation du pétrole algérien devraient servir aux investissements productifs, surtout l’industrie manufacturière. Par ailleurs, le fait que l’économie algérienne dépend essentiellement des hydrocarbures est inquiétant.
Depuis 2006, l’exportation des hydrocarbures est en baisse et, les prix n’étant pas stables, l’économie devient aussi instable. De 2012 à 2013, les prix du pétrole a passé de 119 dollars à 112 dollars, et les quantités exportées on reculé de 8,86%. La tendance n’est pas différente quant à la balance de paiement dont le solde global est passé de 4,64 milliards de dollars au cours du premier trimestre 2012 à 846 millions de dollars au cours du premier trimestre 2013. La baisse des exportations et la hausse des importations sont à l’origine de cette régression. En valeur, les exportations ont baissé de 13,9% au cours du 1er trimestre 2013 dans la mesure où les importations ont grimpé de 8,6%.
En raison de la non-augmentation des dépenses liées aux augmentations de salaires, les perspectives sont bonnes concernant l’inflation. L’analyste rassure que le niveau d’inflation atteint en décembre ne sera pas atteint en 2013.