Syrie : Assad s’en prend à l’Europe
Le président syrien Bachar al-Assad n’y va pas par mille chemins. Pour lui, L’occident entretient la flamme de la guerre en Syrie et paierait le prix d’éventuelles livraisons d’armes aux rebelles. C’est au cours de son entretien avec le journal allemand le «Frankfurter Allgemeine Zeitung » réalisé à Damas. Telle est sa déclaration au moment où les pays occidentaux du G8 se penchent sur le dossier syrien à leur sommet en Irlande du Nord de ce lundi.
La conséquence de livraisons d’armes serait une exportation du terrorisme en Europe, poursuit le président, cité au style indirect. « Des terroristes reviendront (en Europe) avec une expérience du combat et une idéologie extrémiste », dit Bachar al-Assad, tandis que le G8 qui s’ouvre ce lundi en Irlande du nord devait discuter de la Syrie. Assad rejette en outre les accusations des Occidentaux selon lesquels l’armée syrienne a fait usage d’armes chimiques contre les rebelles.La Maison Blanche a nettement durci sa position face au régime syrien la semaine dernière, l’accusant clairement, pour la première fois, d’avoir eu recours aux armes chimiques, et notamment à du gaz sarin, dans sa guerre contre les rebelles. Washington estime qu’entre 100 et 150 personnes au minimum ont été tuées dans des attaques chimiques en Syrie en un an. « Il est illogique d’employer des armes chimiques pour tuer un nombre de personnes qui peut être atteint avec des armes conventionnelles », argumente-t-il.
Au G8, les pays occidentaux voulaient tenter d’arracher des concessions sur la Syrie au président russe Vladimir Poutine, plus déterminé que jamais dans son soutien au régime de Damas. La semaine dernière, le chef de la diplomatie française a évoqué la faiblesse sur terrain des rebelles face à l’armée royaliste qui progresse.En effet, les forces du régime syrien, épaulées par le mouvement chiite libanais Hezbollah, ont repris le 5 juin le bastion stratégique rebelle de Qousseir dans la province centrale de Homs.