Maroc : le 16e Festival Gnaoua s’ouvre à Essaouira

Maroc : le 16e Festival Gnaoua s’ouvre à Essaouira

L’ouverture du la 16e Festival Gnaoua Musiques du monde a eu lieu à Essaouira ce jeudi et l’événement  se plongera jusqu’au dimanche. La fusion est de mise même au rang des prestigieux venus à la rencontre des « maalem » (maîtres) traditionnels : Nneka, YoussouNdour, Omar Sosa, etc.L’esprit fondateur de ce rendez-vous est l’ouverture, la tolérance, le sens de la fête et le mariage entre tous les genres musicaux du monde.

Dans cette ville au passé glorieux, quelque peu délaissée au vingtième siècle, la création de ce festival en 1998 est une renaissance. Descendants d’esclaves, eux-mêmes intégrés progressivement dans la population autochtone berbère, les Gnaoua ont fait bien du chemin. En quinze ans, le festival souiri a remis toute une culture au centre d’un véritable réseau culturel. Le choix déterminant semble avoir été celui de la fusion, une expérimentation basée sur des rencontres artistique entre troupes traditionnelles dirigées par un maalem (maître) et musiciens rock, jazz, funk ou reggae.La gratuité assure la popularité du festival, avec ses grandes scènes ouvertes à un public éclectique.Cette année, le festival présente une programmation riche et diversifiée assaisonnée de concerts, résidences, conférences, rencontres-débats, forum, des hommages, des lilas et des parades. Il accueille les artistes de renommée  notamment la Germano-Nigériane Nneka, la Zimbabwéene Eska, le pape de la world music et ministre sénégalais du Tourisme, YoussouNdour, le Cubain Omar Sosa. Côté marocain, la nouvelle scène sera de la partie avec la chanteuse Oum, le « chaâbi groove » Mazagan et le punk déjanté de Haoussa. Tout ce beau monde est invité à chanter, jouer, flâner et partager l’expérience des grands maalem, dont les fameux Abdelkbir Merchane, Abdeslam Alikane, Hamid El Kasri, Hassan Boussou.

Essaouira,  cité gardée par des remparts ocre, la médina d’Essaouira est aujourd’hui encore préservée. Inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco, l’ancienne Mogador n’est pas devenue cosmopolite en un jour. Phéniciens et portugais y ont laissé leur empreinte. Son climat doux, son vent, ses ruelles, son mode de vie, sa lenteur lui ont valu la réputation de Mecque des hippies pendant les années 1970.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *