Algérie: Plusieurs cadres de Sonelgaz inculpés pour corruption

Algérie: Plusieurs cadres de Sonelgaz inculpés pour corruption

En Algérie, la transparence dans la gestion du denier public n’est pas totalement acquise. En effet, des cas de corruption sont signalés dans toutes les sphères de la vie, passant par l’administration  à la gestion des entreprises étatiques.

Le dernier cas en date est l’accusation portée contre  deux PDG et 15 cadres de l’entreprise nationale de gaz et d’électricité, SONELGAZ. En effet, L’information selon laquelle L’actuel P-DG de Sonelgaz, NouredineBouterfa, son prédécesseur, Abdelkrim Boughanem, et plusieurs cadres de Sonelgaz sont poursuivis dans une affaire de surcoût, a été confirmée par le ministre  algérien de l’Energie. Ils devront «assumer leurs responsabilités», a affirmé, lundi 17 juin à Constantine, le ministre de l’Energie et des Mines, Youcef Yousfi, rapporte l’agence APS. Ils sont interdits de quitter le territoire pour contrôle judiciaire.

Après l’affaire Sonatrach, l’entreprise nationale de pétrole, c’est au tour de Sonelgaz, l’entreprise nationale de gaz et d’électricité d’être au cœur d’un scandale de corruption. Par ailleurs, l’évaluation des projets avec SNC-Lavalin étant finie, actuellement, les enquêtes se portent au sujet de contrats conclus avec le groupe américain General Electric et le français Alstom.La justice algérienne s’intéresse à un marché attribué en 2007. A l’époque, Sonelgaz veut faire construire deux centrales électriques et le choix dans l’attribution du marché se porte au Français Alstom et à l’Américain Général Electrics pour un montant de 5,5 milliards de dollars. En revanche, pour une centrale électrique identique, Sonelgaz paye au Canadien SNC Lavalin 826 millions de dollars, soit trois fois moins. Malgré les avertissements de la commission d’évaluation des attributions de marché sur la surfacturation, Sonelgaz ferme les yeux.

S’ils sont reconnus coupables, les deux PDG risquent  deux à dix ans d’emprisonnement et la presse algérienne évoque désormais la responsabilité de l’ancien ministre de l’Energie dans cette affaire, Chakib Khelil. Ce dernier est mêlé dans le scandale de corruption de Sonatrach qui est l’entreprise algérienne de pétrole.

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