La Mauritanie se révolte contre le désastre agricole de la sécheresse
Un message d’espoir s’annonce pour la Mauritanie. Les récoltes lamentables qui ont prévalu jusqu’ici ne prévaudront plus cette année. Les prévisions de la production agricoles sont bonnes. En 2013, il est prévu que la Mauritanie produira 65% de ses besoins alimentaires,grâce à de nouveaux aménagements agricoles qui vont propulser la production céréalière.
Cette bonne nouvelle a été annoncée dimanche dernier par le ministre mauritanien du Développement rural. C’était à l’occasion du lancement de la campagne agricole 2013-2014, que Mohamed Elmoctar Ould Mbareck a pris la parole et affirmé que le pays réalisera des progrès agricoles sans précédents avec une forte productivité qui couvrira au moins 65% des besoins alimentaires en céréales, surtout le riz et le blé. Il convient de rappeler que le contexte de l’économie agricole mauritanienne est marqué par la sécheresse et l’insuffisance de production qui en découle. Des années de sécheresse se sont succédées et la production agricole mauritanienne n’était plus que de 30% des besoins alimentaires du pays, comme le relèvent les statistiques officielles.
Il était plus que temps de réagir et de déployer des stratégies de redressement de la situation devenue inconfortable. C’est ainsi que les autorités du pays se sont réveillées et ont procédé ces dernières années à l’aménagement de surfaces cultivables importantes sur la vallée du fleuve Sénégal (sud du pays) pour tenter de combler ou de résorber le déficit céréalier. La Mauritanie est désertique à plus de 70% et sa population est à majorité rurale.Heureusement, le pays dispose de richesses maritimes et minières qui fournissent aujourd’hui plus de 90% des entrées du trésor public.
Le ministre précise que la Mauritanie prévoit cette année une production agricole qui atteindra environ 310.000 tonnes dont 200.000 tonnes en riz et le reste en sorgho et maïs notamment. Il a en par ailleurs souligné que son pays compte produire du sucre en 2015 et ce, en en coopération avec le Soudan, après avoir introduit avec succès la culture du blé.