Mauritanie – Union Européenne : Accord de pêche satisfaisant
Le récent accord de pêche entre la Mauritanie et l’Union Européenne (UE) semble satisfaire les deux parties et, particulièrement, les pêcheurs du pays maghrébin.
Après de longues négociations, la Mauritanie et l’UE ont signé de manière définitive l’Accord de Partenariat de Pêche (APP) pour la période 2012 – 2014. En fait, cette convention était déjà à l’essai depuis juillet 2012. Il n’en est pas moins avantageux pour autant du fait qu’il tient compte des intérêts des pêcheurs nationaux et de la protection des ressources halieutiques de la Mauritanie.
A ce niveau, il faut signaler que les captures de poulpes deviennent exclusivement réservées aux opérateurs locaux. Vu la valeur de ce céphalopode, cette mesure aura certainement de l’impact sur les revenus des pêcheurs. Ceux-ci ont subi la concurrence de la pêche industrielle. Désormais, la Commission de l’UE et les armateurs opérant en Mauritanie vont verser respectivement 70 et 40 millions d’euros (93 et 53 millions de dollars) en échange d’une centaine de licences de pêche, soit 20 millions d’euros (26 millions de dollars) de plus en comparaison avec la dernière convention. Il a également été conclu qu’un minimum 60 % de l’équipage des navires européens licenciés soit constitué d’autochtones, soit 23 % de plus par rapport au précédent accord. Enfin, les navires européens n’auront qu’un accès limité aux espèces pélagiques et inaccessibles par les pêcheurs mauritaniens.
Différentes compagnies du secteur de la pêche industrielle et de diverses nationalités sont attirées par l’abondance poissonneuse du littoral mauritanien. Pour preuve, ce sont les pêcheurs étrangers du secteur industriel qui ont capturé 80 % des poissons d’eau douce sur la côte mauritanienne l’année dernière.
C’est le même secteur qui est à la base du boom du commerce poissonnier du pays maghrébin.En 2010 et 2012, la Mauritanie a exporté 1 milliard de poissons et 800 000 tonnes de crustacés. Pourtant, trois décennies avant, les mêmes exportations variaient entre 400 à 500.000 tonnes par an.