Libye : Ecoulement de l’acier de LISCO en Algérie
Prévoyant d’augmenter sa production au cours de l’année prochaine, la Société Libyenne de Sidérurgie (LISCO) envisage d’écouler le surplus sur le marché algérien de l’acier.
Il y a quelques années, LISCO exportait ses produits vers le marché européen et, plus particulièrement, vers l’Espagne, la Grèce et l’Italie. Mais, la crise ayant sévèrement sévi sur le Vieux continent, le sidérurgiste libyen entend se tourner vers son voisin algérien.
D’après le directeur général de cette compagnie publique, Mohamed Abdelmalik al-Faqih, la demande en acier y est importante. L’Algérie importe, chaque année, de l’acier d’une valeur moyenne de 10 milliards de dollars et ce dans le but de couvrir des besoins intérieurs estimés à plus de 5 millions de tonnes de fer sur la même période. Au niveau local, le complexe sidérurgique d’El Hadjar atteint difficilement son objectif de production d’un million de tonnes d’acier par an. Toutefois, cette visée a été revue à la hausse avec l’arrivée depuis octobre dernier d’ArcelorMittal dans son capital (49 %). Cette multinationale qui a signé un accord de partenariat avec le groupe public Sider, vise à porter la production annuelle à 2,2 millions de tonnes à l’horizon 2017.
Entre-temps, LISCO a déjà entamé des négociations avec des responsables algériens. Son plan de production 2014 prévoit une légère hausse. La société libyenne entend générer 1,1 million de tonnes d’acier liquide, 1 million de tonnes de fer de réduction directe et environ un million de tonnes d’autres produits sidérurgiques. Ce projet peut se heurter à certains obstacles, dont les problèmes de fourniture en électricité. A ce propos, plusieurs villes libyennes, dont la capitale Tripoli, ont récemment été privées de cette source d’énergie, notamment à cause du blocage des terminaux pétroliers par des milices. Les mêmes raisons ont contraint LISCO à fermer, au cours de cette année, un de ses ateliers de fusion pendant un mois environ.