Mauritanie : Financement par la BID du secteur énergétique
Contrairement aux informations relayées par l’ONG Sherpa, la Banque Islamique de Développement (BID) compte bel et bien financer les travaux d’extension d’une centrale électrique à Nouakchott.
« La BID réitère son intérêt pour l’extension de la centrale électrique et va travailler pour permettre sa finalisation et partant l’exportation de l’énergie vers le Sénégal voisin », a déclaré mardi dernier le président de cette institution financière, Ahmed Mohamed Ali. Le patron de la BID séjournait d’ailleurs en Mauritanie à l’occasion de la tenue du forum international sur l’investissement dans ce pays. Mohamed Ali a affirmé que la BID « s’attèlera à appuyer les autres projets communs avec la Mauritanie ».
Des propos diamétralement opposés à ceux d’un récent communiqué de l’ONG Sherpa, spécialisée dans la lutte contre les crimes économiques et la corruption. Le 15 janvier dernier, cette structure avait annoncé que la BID ne soutiendrait plus le même projet, ce dernier étant entaché de soupçons de corruption.
Selon les termes de l’accord tels que rendus publics par Sherpa, la Société Mauritanienne de l’Electricité (SOMELEC) avait passé ce marché de gré à gré à l’entreprise finlandaise Wärtsilä. Par conséquent, l’ONG l’avait fait remarquer à la BID en lui adressant un courrier. Pour Sherpa, le retrait de ce bailleur de fonds était donc synonyme de victoire.
L’ONG de défense des victimes des crimes économiques devra encore poursuivre son plaidoyer en espérant un ultime rebondissement sur ce dossier. En tout cas, bon nombre d’institutions financières arabes et islamiques ont répondu à l’invitation de l’Etat mauritanien à son forum d’investissement. Une preuve des bonnes relations que ce pays entretient avec ces partenaires. Sherpa devra émettre des arguments encore plus convaincants pour briser ces liens.