Le Maroc confiant dans ses capacités à financer son Plan solaire
Le ministre marocain des Affaires étrangères, Salaheddine Mezouar, a expliqué dans un entretien accordé mardi dernier à Madrid à l’agence de presse « Reuters » que son pays était à même de se passer du financement de la BEI (Banque européenne d’investissement) et de la Banque Mondiale pour mener à bien la réalisation de ses installations solaires au Sahara.
Le Maroc se devait en effet de réagir après la réticence affichée par ces organismes de financement sur le projet. Cette réserve est justifiée par leur désir de « conserver une position neutre » dans la controverse au sujet de cette région du sud du Maroc.
Cette position est partagée par des investisseurs allemands avec lesquels les autorités marocaines étaient en relation. Sans s’étendre sur leurs identités, le chef de la diplomatie marocaine évoque d’autres investisseurs susceptibles de prendre la relève, Japonais, Chinois ou encore dans les pays du Golfe.Mais dans la pratique, cette alternative pourrait se révéler plus complexe à mettre en œuvre.
D’une part, les Européens sont les premiers partenaires économiques du Royaume et disposent donc d’une meilleure assise dans le pays. D’autre part, la dette du Maroc auprès des pays du Golfe devient de plus en plus importante, après notamment les différents emprunts contractés entre 2012 et 2013.
Le Plan solaire marocain lancé en 2009 porte sur la construction de cinq centrales photovoltaïques, dont deux au Sahara. D’un coût de 9 milliards de dollars, il doit permettre à terme, d’ici 2020 selon les prévisions, une production de 2 000 Mégawatts. Construite par un consortium formé de trois sociétés espagnoles, la première centrale située à Ouarzazate devrait être opérationnelle l’année prochaine. Sa gestion a été confiée au saoudien Acwa Power International.