Libye : Destruction des armes chimiques
Mardi dernier, le ministre libyen des Affaires étrangères, Mohamed Abdelaziz, a annoncé la destruction de la totalité de l’arsenal chimique du pays. Cette opération se sera étendue sur les trois derniers mois.
« La Libye est devenue totalement exempte d’armes chimiques utilisables qui pourraient présenter une menace potentielle pour la sécurité », a déclaré le chef de la diplomatie libyenne. Et de préciser que « cette réussite n’aurait pas été possible en si peu de temps, sans l’aide de la communauté internationale ou sans le soutien logistique et l’assistance technique du Canada, de l’Allemagne et des Etats-Unis ».
A noter que Washington aurait joué un rôleessentiel dans cette opération .D’après The New York Times, son soutien a permis que cette destruction se fasse dans la plus grande confidentialité. Les représentants des pays cités étaient présents, de même que le directeur général de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC), Ahmet Uzumcu. Ce dernier a exprimé sa reconnaissance aux autorités libyennes pour avoir placé la destruction des armes chimiques dans ses priorités.
Au cours de la même journée, le patron de l’OIAC s’est rendu à al Roagha (700 km au sud de Tripoli). Cette ville abritait le principal stock de gaz moutarde, constitué sous Mouammar Kadhafi. Son régime s’était doté de plusieurs entrepôts d’armes chimiques. Mais, en adhérant à la Convention sur les armes chimiques en 2004, l’Etat libyen avait consenti à rendre publiques ses quantités en stock et, par la suite, de les détruire. Cette initiative n’avait été suspendue qu’en 2011 alors que le pouvoir en place faisait l’objet d’une intervention militaire internationale.
Les anciennes autorités libyennes avaient déclaré être en possession de 25 tonnes métriques de gaz moutarde et 1 400 tonnes de précurseurs entrant dans l’élaboration d’armes chimiques.