Tunisie : Instances financières internationales au secours du pays

Tunisie : Instances financières internationales au secours du pays

tunis-BEILes décideurs des institutions financières internationales se sont succédé en Tunisie ces dernières semaines à un rythme soutenu. Leur objectif consiste à trouver la formule qui permettra au pays de sortir de la crise, marquée notamment par une persistance du chômage, de la pauvreté et du déséquilibre régional depuis la Révolution de 2011.
En moins de deux semaines, le président de la BAD (Banque Africaine de Développement) Donald Kaberuka, le directeur pour le Moyen-Orient et l’Asie centrale du Fonds Monétaire International Massoud Ahmed, la vice-présidente de la Banque Mondiale pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord Inger Andersen ainsi que le vice-président de la BEI (Banque Européenne d’Investissements) Philippe de Fontaine Vive se sont rendus à Tunis.
La recherche de solutions pour le budget 2014 et l’établissement de fondations pour un nouvel modèle de développement en Tunisie ont été au cœur de plusieurs réunions. Ces dernières ont été tenues par les délégations de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International avec les experts du gouvernement, des principaux partis politiques et organisations de la société civile parmi lesquelles l’UGTT (Union Générale des Travailleurs Tunisiens) et l’UTICA (Union Tunisienne pour l’Industrie, le Commerce et l’Artisanat). L’implication de l’ensemble de la société civile et de la classe politique met en évidence l’importance du consensus dans l’atteinte de ces objectifs.
En plus des conditions sociales de la population tunisienne, le sauvetage économique de la Tunisie revêt également une forte portée symbolique. Ce pays a été le berceau du Printemps arabe et celui des pays qui l’ont connu à être le plus avancé dans la transition avec l’adoption d’une nouvelle Constitution et l’installation d’un gouvernement de technocrates. Ces derniers sont plus aptes à discuter avec les leaders du monde international de la finance pour la dernière phase de cette transition.

Martin Levalois

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