Tunisie : Clémence pour les proches du régime Ben Ali.
Les figures du régime déchu sont au cœur de polémiques en Tunisie. Alors que les familles des victimes réclament que justice leur soit rendue, les politiques, quant à eux, tergiversent sur la réintégration et la participation de ceux-ci à la vie publique du pays.
Jugés, puis libérés par la justice tunisienne, les anciens du régime, subissent les pressions des populations et des responsables de la Constituante en Tunisie. Pour eux, la justice s’est montrée trop clémente vis-à-vis de ceux qu’ils considèrent comme coupables des crimes perpétrés sous le règne de Ben Ali.
En rappel, les appareils judiciaire et sécuritaire étaient critiqués pour être le moteur de traitement inhumain sous l’ancien régime.
Le but des soulèvements populaires actuels consiste à réformer tout le système judicaire car, d’après une source proche du dossier, les vielles pratiques sont toujours en œuvre dans le pays.
Pour l’heure, les débats se poursuivent par rapport aux dispositions à prendre concernant les dignitaires de l’administration de l’ancien président Ben Ali .Faut-il les exclure de la vie publique ou leur interdire de donner leur avis dans la reconstruction de l’Etat ?
Les positions à ce propos sont divergentes et sont surtout rejetées par les catégories du peuple, les familles des victimes, les victimes elles-mêmes ou de celles qui ont le contrôle actuellement du pouvoir politique.
La tension ne faiblit pas encore et les autorités de transition sont constamment en alerte pour éviter une nouvelle crise en Tunisie.Même si la Tunisie semble donner une bonne impression de l’extérieur, sa situation intérieure est minée par de nombreux problèmes, notamment les dissensions au sein de la classe politique et la crise en cours touchant le domaine des finances publiques.