Maroc : Expression d’une volonté politique d’intégration.
Dans le souci d’améliorer son image en tant que pays hospitalier, le Maroc s’est lancé, depuis septembre dernier, dans un processus d’intégration des migrants subsahariens. Cette politique vise, entre autres, à régulariser leur séjour et à permettre aux élèves de suivre une formation dans les structures éducatives du Royaume.
Bien qu’alléchante, cette politique présente de nombreuses limites. De sources concordantes, les obstacles administratifs et pédagogiques entravent certes les objectifs, mais ils ne les rendent pas impossible.
Autrement dit, étudier au Maroc relève, pour les étrangers sahélo-sahariens, d’un véritable parcours de combattant, dans la mesure où la langue arabe et les pièces administratives leurs sont difficilement accessibles. Même si les difficultés persistent, le gouvernement ne ménage aucun effort pour témoigner aux populations susvisées sa volonté de les voir s’intégrer dans cette société multiculturelle. A titre d’exemple, le ministre de l’Education nationale a mis en exergue, il y a deux semaines , « l’engagement » des autorités marocaines dans la réussite de ladite politique. En plus de l’Education, des programmes ont été mis en place pour faciliter l’accès au travail et permettre, entre autres, aux parents de mieux assumer leurs charges.
Sur le plan sécuritaire, la vision du Maroc s’étend au-delà des limites nationales car, il entend porter secours aux Etats du continent qui connaissent des vagues d’enlèvements et de rébellion, notamment au Nigéria et au Mali ,en proie au terrorisme et à l’extrémisme religieux.
La volonté du Maroc d’intégrer les Subsahariens, tombe à point nommé dans un contexte où l’insécurité domine dans certains pays de cette partie du continent. Mieux, elle érige le Royaume en véritable pays au secours des pays touchés par différents actes de déstabilisation.