Maroc : Tension à l’approche du Ramadan.
La hausse des prix des produits laitiers a bouleversé les rapports entre la Centrale laitière et la population marocaine. La filiale du groupe Danone suscite des mécontentements populaires du fait de l’augmentation récente du prix du lait et de ses dérivés.
Aussi bien le chef du gouvernement que le peuple accusent cette compagnie de vouloir rendre la vie dure aux Marocains à la veille du Ramadan.
Faut-il souligner que le Maroc consomme énormément les produits laitiers durant le mois du jeûne, ce qui implique forcément que la nouvelle donne sur ces produits affecte considérablement les portefeuilles des ménages.
Bien plus, cette augmentation affectera certainement le mode alimentaire de nombreux foyers qui, déjà, peinent à s’offrir le « minimum nécessaire ».Il importe de relever qu’un nombre important de familles au Maroc vit avec de maigres moyens. Même si la croissance du pays est un fait incontestable, elle cache néanmoins des malaises socio-économiques. Il s’agit, entre autres, du taux élevé du chômage, surtout chez les jeunes diplômés et de l’écart entre les différentes couches de la société marocaine.
La grogne sociale, à laquelle est désormais intégré le boycott des productions de Centrale laitière, va croissante au point d’amener les autorités gouvernementales, notamment le Premier ministre, à faire des déclarations publiques jugées peu convaincantes par l’opinion publique nationale qui rejette toute responsabilité de la hausse des prix sur Benkirane, qui ne tiendrait pas suffisamment tête à Danone.
A moins d’un changement des décisions de Danone, le Ramadan s’annonce difficile pour les Marocains, surtout pour ceux qui disposent de peu de ressources financières.