Maroc : L’IER, treize ans après…
La visite de Navi Pillay, Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme, a permis de faire le bilan du parcours du Maroc treize années après la création de l’Instance Equité et Réconciliation (IER).
Créée le 12 avril 2004, cette commission a eu pour but de réconcilier le peuple marocain avec son passé durant les années de plomb sous le règne du roi Hassan II. Il s’agit, en effet, d’une période de répression menée par un régime autoritaire contre tous les opposants marocains.
Contrairement à ces pages noires de l’histoire, le Maroc a fait d’énormes progrès en matière de promotion et de protection des droits de l’Homme, c’est du moins le bilan dressé par la représentante des Nations Unies. Lors d’une conférence de presse organisée jeudi à Rabat, l’envoyée de l’ONU n’a pas manqué de relever sa satisfaction quant aux réalisations dans le domaine des droits humains.
Outre l’IER, des institutions comme le Conseil national des droits de l’Homme (CNDH) et la Délégation interministérielle aux droits de l’Homme sont une évolution appréciable du pays en la matière.
Même si les institutions susvisées témoignent des efforts du Maroc, il est aussi indéniable que de nombreux objectifs sont loin d’être atteints, notamment la lutte contre la torture. A ce propos, Navi a attiré l’attention du roi Mohammed VI sur les conséquences de l’impunité. De son point de vue, ce dernier élément est « le combustible le plus puissant pour la violation » desdits droits.
Ce pays maghrébin a certes réalisé un brillant parcours en matière de promotion et de respect des droits humains, mais, dans une certaine mesure, il reste encore du chemin pour que cette culture se pérennise.