L’UMA et le partenariat économique, des priorités pour Rabat et Tunis
Le partenariat économique entre le Maroc et la Tunisie et la réactivation du projet de l’Union maghrébine (UMA) ont été les thèmes dominants à l’occasion de la visite officielle de trois jours que le Roi du Maroc Mohammed VI effectue depuis vendredi en Tunisie, à l’invitation du président Moncef Marzouki.
Rabat et Tunis ont saisi cette occasion, pour jeter de nouveaux jalons au partenariat économique bilatéral et intensifier les échanges commerciaux et les investissements de part et d’autre.
Le temps fort de la visite royale à Tunis, a été le discours que le souverain marocain a prononcé ce samedi, devant l’Assemblée nationale constituante.
Très ovationné par les parlementaires tunisiens présents au complet à l’hémicycle, le Roi Mohammed VI a fait un véritable plaidoyer en faveur de la relance du projet de l’Union du Maghreb Arabe, qui depuis sa création en 1989, n’a pas encore trouvé la voie de sa matérialisation en raison des tensions entre les deux voisins algérien et marocain.
Pour le roi du Maroc, l’union maghrébine n’était plus un luxe politique superflu, mais c’est une nécessité régionale et stratégique incontournable. Face aux grands défis d’ordre économique et sécuritaire, auxquels sont confrontés les cinq pays de l’UMA, a-t-il souligné, la zone de libre échange maghrébine ne peut être renvoyée indéfiniment au risque d’hypothéquer l’avenir des générations actuelles et futures.
La première visite du Roi Mohammed VI en Tunisie postrévolutionnaire, a été marqué par la signature de 23 accords de coopération, portant sur plusieurs domaines particulièrement, économique, commercial, social, sécuritaire et financier.
A la veille de cette visite, Tunis a abrité le Forum économique des chefs d’entreprise sur le thème : « Des synergies à bâtir au service de la croissance et de l’emploi ». Organisée à l’initiative des organisations patronales des deux pays, l’Union Tunisienne de l’Industrie, du Commerce et de l’Artisanat (UTICA) et la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM), cette manifestation a vu la participation de plus de 200 opérateurs économiques marocains et tunisiens.
La Tunisie éprouve un grand besoin d’être épaulé par les pays amis et alliés pour redresser son économie et ses finances publiques dont les grands indicateurs sont au rouge.
Cette nouvelle page dans les rapports entre le Maroc et la Tunisie joue justement en faveur de la réactivation du projet unioniste maghrébin qui, une fois mis sur les rail, élargira les opportunités d’affaires pour les opérateurs de toute la région. Avec un tel regroupement, la complémentarité économique retrouvera un sang nouveau et la voix des cinq pays membres aura plus de poids avec les partenaires étrangers.