Libye : Risque de déficit budgétaire
D’après la presse locale, le président de l’Office libyen de la Comptabilité, Khaled Chakchak, a tiré la sonnette d’alarme en perspective d’un déficit budgétaire conséquent à la fermeture de certains sites pétroliers.
« La Libye pourrait faire face à un grand problème en raison du déficit dans le budget général provoqué par la fermeture dernièrement de certains puits pétroliers », a déclaré M. Chakchak comme rapporté lundi par les médias locaux. En effet, la veille, la Compagnie nationale libyenne de pétrole (NOC) a fait état d’une légère baisse de la production pétrolière du pays estimée à 700 000 barils/ jour après avoir atteint 870 000 barils au quotidien une semaine plus tôt. Pour cause, le champ pétrolier d’al-Charara, qui peut générer 340 000 barils/ jour, a été fermé entretemps. Situé au sud de la Libye, ce site permet l’alimentation de la principale raffinerie de Zaoui (ouest).
D’après les précisions du patron de l’Office de la Comptabilité, la Libye a engrangé, entre janvier et août 2014, des revenus pétroliers de l’ordre de 8,7 milliards de dollars. A l’opposé, ses dépenses publiques ont nécessité 21,4 milliards de dollars durant les huit premiers mois de la même année, générant un déficit de 13,7 milliards de dollars.
M. Chakchak a condamné la corruption et la gabegie, entre autres facteurs de ce déficit. A ce propos, il a indiqué que la structure sous sa responsabilité, avait adopté des mesures exceptionnelles pour épargner les ressources financières publiques. Dans ce cadre, l’Office de Comptabilité avait instruit les institutions exécutives publiques et les banques de s’opposer à tout virement excepté les versements des rémunérations ou les frais des dépenses inférieurs à 158 000 dollars par opération.
