Tchad : Règlement du litige avec la CNPC
« La compagnie pétrolière chinoise CNPC a accepté de verser une somme de 400 millions de dollars au gouvernement tchadien pour mettre fin au litige qui l’oppose à celui-ci depuis quelques mois », a annoncé lundi le ministre tchadien du Pétrole, Djérassem le Bémadjiel.
Le gouvernement tchadien avait entamé des poursuites judiciaires contre la compagnie chinoise en août dernier, après que celle-ci a refusé une amende de 1,2 milliard de dollars pour violation des normes environnementales du pays. Après avoir retiré au pétrolier chinois cinq permis d’exploitation, le Tchad avait porté l’affaire devant la Cour internationale d’arbitrage de la Chambre de Commerce Internationale (CCI) de Paris.
Après de multiples négociations à huis clos, les deux parties sont finalement parvenues vendredi dernier, à un compromis. Toutefois, l’accord est assorti de plusieurs conditions. Ainsi, en plus du versement de 400 millions de dollars, la CNPC (China National Petroleum Corporation) devra laisser à l’Etat tchadien une participation de 10% dans tous ses sites en production. De même, elle se verra restituer les cinq permis d’exploitation qui lui ont été retirés, mais à condition que le Tchad en devienne actionnaire.
Au demeurant, la compagnie chinoise sera autorisée à exporter le pétrole brut de 7 gisements prêts à l’exportation depuis juin à travers le pipeline reliant le Tchad au Cameroun. Dès lors, la CNPC deviendra la troisième entrprise exportatrice de l’or noir tchadien, après la société américaine Exxon Mobil et la compagnie anglo-suisse Glencore.
Créée en 1988, la CNPC est l’une des plus grandes entreprises pétrolières chinoises. Propriété étatique, elle est implantée dans une trentaine de pays d’Asie, d’Afrique, et d’Amérique. En 2010, elle avait réalisé un chiffre d’affaires de 240.192 millions de dollars, la classant au 6e rang des plus grandes entreprises mondiales dans ce domaine.