Tunisie : Problématique autour du marché des médicaments
Le secteur des médicaments a fait l’objet mardi, d’un déjeuner-débat entre Mohamed Salah Ben Ammar, ministre de la Santé publique et la presse.
Le marché des médicaments joue un rôle déterminant dans l’économie du pays, tant sur le plan national que dans les échanges avec les partenaires étrangers. Il se caractérise non seulement par une bonne qualité des prix, mais constitue également un canal qui promeut l’innovation en vue de la conquête de nouveaux marchés.
Toutefois, la consommation locale pèse sur les portefeuilles des foyers. Selon les chiffres révélés par le ministre de la Santé ,66% des dépenses en médicaments sont supportées par les ménages. Au cours de cette année, la consommation nationale est estimée à 1340 millions de dinars tunisiens, soit 56% des médicaments importés et 44% fabriqués localement.
Ces informations montrent que si une politique est adoptée compte tenu de l’impact dudit secteur sur le volet socio-économique, il serait une ressource capitale pour la trésorerie nationale.
Alors que les esprits se penchent sur la question de la rentabilité de ce domaine, il importe de souligner que l’abondance des médicaments sur le marché local développe le phénomène de l’automédication, source de nombreux problèmes sociaux. La pratique n’est pas sans risque : effets indésirables, interactions, surdosage, entre autres. Les cas varient d’un foyer à l’autre ou d’un individu à son semblable.
En Tunisie, la contrebande organisée notamment au niveau de la frontière sud du pays et celle qui se manifeste à travers les nouveaux résidents libyens, qui se procurent une grande quantité de médicaments qu’ils revendent par la suite en Libye, constituent un handicap à résoudre pour les autorités tunisiennes pour lesquelles le marché des médicaments constitue un bénéfice de l’économie du pays.