Algérie : Inauguration d’une usine Renault
Lundi prochain, Renault procédera à l’inauguration de son usine à Oran en Algérie, de laquelle la production sera destinée exclusivement au marché local. Un projet qui subira certainement l’impact de la baisse actuelle du cours mondial du pétrole.
A l’issue de cette inauguration, assisteront à côté de Carlos Ghosn, président de la marque aux losanges, les ministres français des Affaires étrangères et de l’Economie, Laurent Fabius et Emmanuel Macron qui rehausseront cette cérémonie de leur présence.
L’usine se situe à Oued Tlelat, non loin d’Oran, et appartient à l’Algérie à hauteur de 51 % contre 49 % pour Renault. Toutefois, sa participation minoritaire à l’usine n’empêchera pas le constructeur automobile tricolore de la diriger. Quant à la capacité de production de l’usine, elle n’ira pas au-delà des 25 000 véhicules par année. Autre particularité de cette unité de production, c’est sans doute la faiblesse de son taux d’intégration évalué à 12 % du fait que la majeure partie des pièces de rechange seront importées de France, de Roumanie et de Turquie.
Il faut préciser que cette usine entend assembler des « Renault Symbol ». Ce n’est rien d’autre qu’une variante de la célèbre Dacia Logan, destinée au seul marché local. Mais, ce projet risque d’être mis à mal par les difficultés économiques que traverse actuellement l’Algérie. Ce pays tire la majeure partie de ses revenus de l’exploitation de l’or noir. Et, les cours mondiaux de cette matière première ont connu une dégringolade sur ces derniers mois. En outre, la qualité de la voiture qui sera produite dans ce pays, est également remise en question, notamment en raison du faible niveau de qualification et de productivité de la main d’œuvre algérienne.