Libye : Grave déficit budgétaire
La Banque Centrale de Libye (BCL) annoncé lundi un important déficit dans le budget 2014 du pays suite à la baisse des revenus pétroliers, elle-même due à la chute des cours mondiaux de l’or noir et au blocage prolongé des terminaux pétroliers.
Par le biais d’un communiqué publié sur son site internet, la BCL a indiqué que les recettes nationales accumulées sur les 11 premiers mois de l’année s’élèvent à 14,8 milliards contre des dépenses de 29,6 milliards de dollars sur la même période. D’où, un déficit de 14,8 milliards de dollars. La première institution financière libyenne n’a pas manqué de souligner les retombées néfastes de cette situation sur les réserves en devises et les finances publiques, une manière de reconnaître que les réserves servent toujours à compenser la diminution des revenus pétroliers.
La Libye tire 96 % de ses rentrées financières de la vente de la production pétrolière. Mais, au cours de cette année, cette activité a été perturbée par les crises à répétition dans les terminaux. Ce n’est qu’à partir de septembre que la production pétrolière libyenne a connu une certaine reprise.Lundi dernier, elle s’est chiffrée à 800 000 barils/jour. Cette production atteignait 1,5 million de b/j avant la révolution qui a abouti à la chute du régime de Kadhafi en 2011.Comme si les problèmes internes à la Libye ne suffisaient pas, le prix du pétrole au niveau mondial a baissé de 40 % environ au cours de cet été. Ce qui a encore aggravé le déficit budgétaire libyen, selon la BCL.
Tout en appelant à la lutte contre la corruption et à la réforme du système de subventions, cette institution est arrivée à la conclusion que des mesures difficiles devraient être prises. Les subventions publiques aux produits de première nécessité à l’instar du pain ou du carburant ont atteint environ 10 milliards de dollars entre janvier et novembre 2014. Une somme considérable par rapport à celle consacrée aux rémunérations sur la même période, à savoir 16,2 milliards de dollars.