Le gouvernement burkinabè reprend en main les sociétés privatisées
Le gouvernement de transition burkinabé a annoncé mercredi à Ouagadougou, la décision de récupérer toute les entreprises gouvernementales qui ont été illégalement privatisées sous le régime de Blaise Compaoré.
En annonçant à la presse, cette décision hautement symbolique, le ministre burkinabé de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro, a laissé entendre que toutes les procédures conformément aux textes du Burkina Faso et aux standards internationaux en la matière, seront mises à profit pour récupérer les différentes sociétés privatisées.
Ce premier point de presse du nouveau gouvernement de transition a été animé par quatre ministres, à savoir: le ministre de la Communication, Frédéric Nikiema, celui en charge du Commerce, Hyppolite Dah, de l’Administration territoriale et de la Sécurité, Auguste Denise Barry et celui en charge de l’Habitat et de l’Urbanisme, René Bagoro.
Après une série d’investigations, les différents membres du gouvernement de transition ont fait savoir que les sociétés anciennement privatisées pourraient bientôt revenir sous la gestion directe ou indirecte de l’Etat. Cette décision intervient dans le cadre d’une série de mesures décidées après la période de crise pour corriger un certain nombre d’injustices commises sous l’ancien régime.
Le Premier ministre burkinabé, Yacouba Isaac Zida, avait déjà annoncé il y a quelques jours, une première mesure dans ce sens, à l’occasion de la commémoration de l’anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. L’homme fort du pays avait annoncé la décision de nationaliser une entreprise immobilière appartenant au clan de l’ex-président Blaise Compaoré, chassé du pouvoir par la rue fin octobre dernier.
Bagoro a affirmé que les prochaines nationalisations se feront dans le cadre des idéaux de la transition. La restitution à l’Etat de ses anciennes entreprises s’inscrit donc comme une continuité des décisions précédentes. Les nationalisations futures auront donc pour effet immédiat de redistribuer les richesses du pays à sa population.