Algérie : Promulgation de la loi de finances 2015
Mardi dernier, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a paraphé la loi de finances 2015. Promulguée en pleine période de baisse des cours mondiaux du pétrole, celle-ci prévoit 41,7 milliards d’euros (50 milliards de dollars) de déficit.
Plus en détails, la loi de finances algérienne prévoit, pour 2015, 46,8 milliards d’euros (56 milliards de dollars) de recettes et des dépenses de l’ordre de 88,6 milliards d’euros (106 milliards de dollars). D’où, un déficit de 41,7 milliards d’euros (50 milliards de dollars), qui correspond à 22,1 % du PIB algérien.
A ce propos, le fonds de régulation des recettes (FRR) des hydrocarbures devrait prendre en charge financièrement ce déficit à hauteur de 83,3 %. A titre comparatif, les dépenses publiques pour cette année ont augmenté de 15,7 % par rapport au budget 2014. Pour ce qui est de la croissance économique, la loi de finances mise sur 3,42 % et 4,25 % hors-hydrocarbures. A noter que le budget national algérien est établi en considérant à 37 dollars le prix de référence du baril.
L’économie algérienne repose sur le pétrole, ressource de laquelle ce pays tire plus de 95 % de ses recettes extérieures. En outre, 60 % du budget algérien provient de la fiscalité sur le pétrole. Dans ces conditions, la chute vertigineuse des prix du pétrole, dont le baril a perdu environ 50 % de sa valeur depuis juin, remet en question la capacité de l’Etat algérien à honorer ses engagements financiers.
De son côté, le président algérien semble se vouloir rassurant d’après un communiqué diffusé par l’agence APS. « Le pays traversera sans difficulté majeure les graves perturbations que connaît le marché international des hydrocarbures », a-t-il déclaré au terme d’une réunion du Conseil des ministres. Selon la même source, M. Bouteflika poursuivra la dynamique de développement et son programme quinquennal d’investissements publics.Toutefois, le gouvernement algérien a pris une série de mesures visant à diminuer les dépenses publiques, les importations et la consommation d’énergie.