Algérie : SONATRACH déterminée à exploiter le gaz de schiste
La Société Nationale pour la recherche, la production, le transport, la transformation et la commercialisation des hydrocarbures (SONATRACH) a annoncé que l’Algérie envisage d’investir une enveloppe de 70 milliards de dollars sur une période de 20 ans en vue d’exploiter du gaz de schiste. Mais ce projet fait l’objet des protestations des habitants des régions concernées, qui craignent les conséquences néfastes sur l’environnement de la méthode d’extraction du gaz de schiste, la fracturation hydraulique.
La SONATRACH s’est fixée comme objectif de produire un volume de 20 milliards de mètres cubes de gaz de schiste par an. Pour y arriver, ce groupe public algérien compte forer 200 puits par an. Une activité nécessitant 70 milliards de dollars d’investissement sur deux décennies. L’Algérie occupe la troisième place du classement des pays disposant de réserves de gaz de schiste exploitable et semble déterminée à profiter de cette ressource malgré les manifestations à répétition des habitants du Sahara, région dans laquelle les forages devraient être effectués.
De son côté, le PDG de la SONATRACH, Said Sahnoun, estime que c’est un problème de communication. « Il faut clarifier et lever les ambiguïtés autour du gaz de schiste … peut-être que nous n’avons pas suffisamment communiqué sur ce sujet, les craintes sont justifiées », a-t-il déclaré Toutefois, iI s’est engagé à produire du gaz propre avec une attention particulière sur la gestion des eaux de rejet.
Cette question est fondamentale car la technique de fracturation hydraulique utilisée pour l’extraction du gaz de schiste se compose notamment de beaucoup d’eau bondée de produits chimiques. Ce qui constitue un risque de pollution pour les nappes aquifères. Depuis le début du nouvel an, les établissements scolaires, les maisons de commerce et les administrations publiques sont fermés à Aïn Salah suite aux manifestations appelant à l’arrêt des forages.