Bénin/ Coton : Améliorer l’égrenage pour augmenter la production
La Société Sino béninoise de transformation de coton (SBTC) est en sous production, c’est le constat auquel est parvenu le directeur général de la Société Nationale pour la Promotion Agricole (SONAPRA), Idrissou Bako a près une visite dans les locaux de la SBTC.
Il a fait remarquer qu’en raison de la lenteur de fonctionnement de cette société cotonnière, le rendement n’est pas au rendez-vous. « La SBTC n’est pas au meilleur de ses formes et nécessite qu’une attention particulière lui soit accordée » a déclaré Mr Bako.
La campagne cotonnière 2013-2014 au Bénin a été en deçà des prévisions. Ce sous rendement s’explique entre autre par le retard intervenu dans l’ouverture des discussions entre le gouvernement et les égreneurs.
Faisant le bilan de leur participation à la campagne dernière, les sociétés d’égrenage de coton ont rappelé au gouvernement que les accords issus des négociations qui ont eu lieu avant l’égrenage au titre de la campagne 2012-2013, n’ont pas été respectés. Malgré la réticence des sociétés d’égrenage pour le compte de la campagne 2013-2014, le gouvernement leur avait imposé l’égrenage à façon, un genre de sous-traitance.
Les difficultés ainsi soulevées, SONAPRA promet d’améliorer le rythme de l’égrenage dans le pays, notamment celui de la SBTC.
Notons que la production cotonnière béninoise s’inscrit dans une dynamique ascendante en passant de 240 000 tonnes en 2012/2013 à 307 000 tonnes en 2013/2014. Cependant, cette évolution quantitative, n’est pas suivie par une hausse de la qualité de la production.
Avec l’ouverture de la campagne de commercialisation du coton pour la saison 2014/2015 le pays s’attend à collecter environ 400 000 tonnes, soit environ 100 000 tonnes de plus que lors de la campagne précédente. La nouvelle campagne qui a débuté en décembre dernier est marquée par un recul du prix de cession du kilogramme de coton graine qui est passé de 265 francs CFA à 250 francs CFA.
Le coton représente la première filière économique du Bénin et génère plus de 40% des emplois en milieu rural et fait vivre environ 50% de la population. La filière représente également 45% des recettes fiscales.