Christine Lagarde conseille l’économie sénégalaise
Lors de son séjour de 72 heures au Sénégal, la Directrice générale du Fonds monétaire international, Christine Lagarde a donné des conseils à Dakar pour renforcer son climat des affaires. Dans une intervention à l’Assemblée nationale sénégalaise, la DG du FMI a indiqué que le climat des affaires du Sénégal est bas par rapport à ses pairs africains.
Elle a laissé entendre que les conséquences sont énormes pour l’économie sénégalaise. Selon les statistiques, l’investissement direct étranger au Sénégal n’a contribué qu’à hauteur de 2 % au Produit intérieur brut (PIB). C’est faible a-t-elle remarqué en comparant ces chiffres avec ceux des autres pays de la sous région.
« C’est bien moins que les 7 % du PIB enregistrés dans beaucoup de pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire d’Afrique subsaharienne », a relevé la directrice du FMI. Christine Lagarde a suggéré au Sénégal qu’il serait important d’élargir la portée des réformes réglementaires qui ont débuté afin d’attirer un investissement étranger indispensable. « Il convient aussi, de soutenir la création des petites et moyennes entreprises afin que les jeunes puissent obtenir des emplois productifs dans le secteur formel », recommande-t-elle.
A part la morosité du climat des affaires dans le pays, Christine Lagarde s’est appesantie sur la répartition des acquis de la croissance au Sénégal. Mme FMI demande donc aux autorités sénégalaises de mieux partager les bienfaits de la croissance. « Il n’est pas suffisant de réaliser un taux de croissance élevé. Il est nécessaire de mettre en œuvre une politique sociale préventive afin de développer le capital humain et de veiller à ce que la croissance profite au plus grand nombre », a-t-elle martelé.
Ainsi la directrice Lagarde, propose au Sénégal de créer des opportunités pour une population jeune en croissance rapide et pour les femmes.
Les autorités ont profité du séjour de la directrice générale du Fonds Monétaire International (FMI), pour lui présenter le programme du Sénégal pour « accélérer la croissance économique et jeter les bases d’une diversification économique ».