L’aventure transatlantique de l’immobilier marocain

Décidemment, le secteur immobilier marocain se mobilise au sens « amovible » du terme en vue de s’octroyer une place sous un soleil qui lui est « hostilement » commode, tout en s’enorgueillant de l’éclat qu’il a suscité auprès des « plus récalcitrants » promoteurs aussi bien canadiens que marocains lors du Salon de l’immobilier abrité ce week-end par la métropole québécoise, Montréal.

-Par Mohammed Farhane-

Canadiens, Marocains et ressortissants de diverses autres nationalités, bref tout un aréopage et une pléiade de promoteurs, somme toute « fins gourmets » immobiliers et acteurs avertis connus par leur dynamisme sans égal dans le domaine se sont rués vers le stand marocain érigé en plein centre de Montréal afin de s’enquérir de visu et de très près d’un secteur en plein essor et en boom que connaît le Maroc grâce aux multiples chantiers lancés sous l’impulsion de SM le Roi Mohammed VI.

« Les potentialités que recèle le Maroc sont indéniables et fructueuses et nous envisagerons y investir spécialement dans le secteur immobilier qui s’apparente très prometteur », a déclaré à la MAP un Québécois, dont les propos et le franc-parler ne laisse point de doute sur son intention d’investir dans le Royaume, émettant toutefois certaines réserves inhérentes au déficit d’informations exhaustives sur les modalités d’ordre juridique et fiscal telles que stipulées par la législation marocaine en matière d’investissement dans le secteur de l’immobilier.

Dans ce sens, le PDG des sociétés Al Omrane Marrakech et Tamansourt, M. Merahi Benali, ne mâchait pas ses mots: ce Salon se veut un lieu d’information, de communication et de rencontres privilégiées entre les professionnels du secteur de l’habitat et les acquéreurs potentiels de biens immobiliers désireux investir au Maroc.

« Ce rendez-vous s’inscrit dans le cadre de la dynamique et du boom immobilier que connaît le secteur au Maroc et des efforts déployés par le gouvernement en vue de faciliter aux citoyens et aux ressortissants marocains résidant à l’étranger l’accès à la propriété », a-t-il affirmé à la MAP.

« Notre objectif à travers cet événement est de sensibiliser, renforcer et oeuvrer pour le rapprochement et la consolidation des liens d’attachement des Marocains résidant en Amérique du Nord avec leur pays d’origine » par le truchement, entre autres, d’investissement en matière d’habitat, a souligné M. Benali.

En outre, une simple tournée dans les différents stands qui donnent forme et ossature au Salon marocain, aura suffit pour de constater la diversification des offres devant lesquelles le visiteur n’aura d’autres alternatives que l’embarras du choix. Des visiteurs du Salon approchés par la MAP parlaient sur un ton « en béton » et sans équivoque: « le Maroc est un beau pays. La stabilité politique qui y règne et les opportunités qu’offre votre pays ne peut que nous encourager à y investir », a confié à la MAP un Montréalais, toujours sous le coup du charme du Royaume depuis sa dernière visite à Marrakech, l’an dernier.

Rehaussé par la présence en séance d’ouverture notamment de Mme Souriya Otmani, Consule générale du Maroc à Montréal, Mme Fatima Houda-Pepin, Première vice-présidente de l’Assemblée nationale du Québec et de M. Justin Trudeau, député de la circonscription de Papineau, le Salon marocain de l’immobilier, qui a suscité l’engouement d’un public nord-américain et d’une diaspora avide et nostalgique de ses fonts baptismaux avec son pays d’origine, ne peut rivaliser qu’avec avec lui-même.

Le positionnement de l’immobilier marocain de plus en plus imposant sur l’échiquier international dans le but de drainer des investissements au moment même où le secteur à l’échelle mondiale bât de l’aille et s’efforce tant bien que mal à défricher un chemin semé de moult embuches, semble bien réussir son pari pour relever les éventuels défis et se démettre des quelques entraves susceptibles d’éroder son épanouissement.

Si l’immobilier figurait parmi les secteurs-clé pointé du doigt lors de la récente crise financière internationale, il n’en demeure pas moins que cette « banqueroute » n’a pu désormais caresser du mauvais sens du poil le secteur marocain. Elle a contribué néanmoins au renforcement de sa résilience face aux aléas tous azimut de nature à l’amenuiser, tout en l’incitant à secouer le cocotier d’outre-mer et à glaner sous d’autres cieux les opportunités alternativement salvatrices à même de lui permettre d’être au diapason des mutations engendrées par la construction, le bétonnage et l’édification d’une mondialisation solidement bâtie.

Certes, le Salon immobilier marocain à Montréal, qui a soufflé sa deuxième bougie cette année, à l’initiative de l’Alliance Canada-Maroc, sous l’égide du ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement de l’espace, en partenariat avec le Groupe Al-Omrane et avec le soutien de l’ambassade du Maroc au Canada et du Consulat général du Royaume à Montréal, demeure sans conteste, l’un des édifices transatlantique bâti grâce et à travers moult synergies ayant pour dénominateur commun la promotion de la destination Maroc auprès des investisseurs étrangers pour booster l’investissement dans ce secteur des plus prometteurs et porteurs et restaurer une forteresse qui a toujours été, et le sera toujours, l’abri et le toit de tous les Marocains du monde.

Les visiteurs du Salon ont eu l’occasion de prospecter et opter pour le bien immobilier de leur choix et de nouer des contacts avec les différents promoteurs. De l’opérateur immobilier aux banques en passant par les promoteurs et les représentants du secteur aussi bien public que privé, cet événement demeure, sans nul doute, une des opportunités les plus distinguées pour demeurer connecter et au courant, malgré les milliers de kilomètres qui séparent le Maroc du continent américain, du développement et des avancées importantes que connaît l’immobilier dans le Royaume.

Martin Levalois

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *