Côte d’Ivoire : Réinvestir autrement dans le cacao et le palmier à huile
Un forum pour repenser le financement agricole par le système financier local en Côte d’Ivoire, c’est du moins, la démarche osée dans laquelle vient de s’engouffrer l’ONG «Solidaridad».
Locomotive de l’économie de l’UEMOA (regroupement de 8 pays d’Afrique occidentale), la Côte d’Ivoire est également le premier producteur et exportateur mondial de cacao et le 9è pays producteur d’huile de palme dans le monde.
Des potentialités très peu exploitées et valorisées dans ce pays où seulement 5% du financement bancaire est destiné aux petits producteurs.
Cette pour corriger cette conception du financement de l’agriculture par les banques locales qu’a été lancé ce 13 décembre le Forum «Les modèles de fourniture de services et les risques liés au financement des secteurs cacao et palmier à huile en Côte d’Ivoire».
Organisé par l’ONG «Solidaridad» (organisation internationale de la société civile), cette rencontre réunit les producteurs du cacao et du palmier à huile, ainsi que des acteurs du système financier ivoirien.
«Nous avons organisé ce forum pour mettre autour d’une table les acteurs des chaînes de valeurs du cacao et du palmier à huile avec les acteurs du monde bancaire.
Les financements destinés au secteur agricole, notamment au cacao et au palmier à huile, sont assez faibles», s’est plaint Amadou Cissé, le représentant de l’ONG « Solidaridad» en Côte d’Ivoire.
Selon, lui, la particularité de cette conférence réside dans le fait que «nous allons y réaliser des business-plans au niveau de certaines PME que nous allons présenter aux différents investisseurs.
Des projets concrets ont été modélisés par des équipes de notre organisation et des consultants pour que ces business-plans répondent aux exigences du secteur financier», souhaite Amadou Cissé.
«Solidaridad Côte d’Ivoire» nourrit ainsi l’ambition de créer des chaînes de valeurs durables en Afrique de l’Ouest, en se basant sur le cacao et le palmier à huile.