Energie renouvelable, le Cameroun à l’école malgache
Une délégation de l’Agence camerounaise de régulation du secteur de l’électricité (ARSEL) séjourne actuellement au Madagascar. C’est dans le cadre d’un voyage d’études devant permettre au Cameroun de bénéficier de l’expérience édifiante du Madagascar dans la promotion des énergies renouvelables’’, a-t-on appris ce jeudi, auprès de l’ARSEL.
Ce voyage au pays des malgaches, est l’une des résolutions prises lors du premier consacré aux investissements dans le secteur de l’électricité (Invest’Elect) qui s’est tenu en mars dernier à Yaoundé. Au cours de ces assises, treize protocoles d’accords sur les projets d’énergies renouvelables à implémenter au Cameroun ont été signés
Le Cameroun va à la rencontre de l’expérience de la grande île, mais aussi apprendre du modèle malgache du partenariat public-privé. A Madagascar, ‘’les opérateurs camerounais s’imprégneront davantage d’une expérience de collaboration entre un opérateur public et une dizaine d’opérateurs privés exploitants de mi-centrales hydro-électriques », indique l’ARSEL.
Selon le ministère malgache de l’Energie, « le partenariat public privé a permis d’améliorer l’offre d’électricité à partir des énergies renouvelables ». En dix ans le Madagascar, a multiplié par 5 sa production d’électricité à base d’énergie renouvelable. En 2001, la production totale était de 34 801 MWH ce qui représentait 4%, mais en 2011 elle a grimpé pour atteindre 288 586 MWH, soit 22%de la production totale d’électricité.
C’est à l’école de cette expérience de promotion des investissements privés dans le secteur de l’électricité que l’ARSEL s’est inscrite. Le gouvernement camerounais compte dupliquer, le modèle malgache à travers plusieurs projets de développement, dont l’objectif est « l’implantation de mini-centrales solaires dans 166 localités à moyen terme et 1000 localités à terme », a fait noté Basile Atangana Kouna, le ministre camerounais de l’Energie et de l’Eau.