Cameroun aura bientôt une agence de promotion des énergies renouvelables
Le ministre camerounais de l’Energie et de l’Eau, Basile Atangana Kouna, a annoncé la création prochainement d’une Agence de promotion des énergies renouvelables.
Les textes fondateurs relatifs à cette agence, a-t-il précisé lundi, ont été «transmis au gouvernement depuis quelques jours».
C’est un organisme public, dont la création est préconisée par la loi de 2011 régissant le secteur de l’électricité au Cameroun. L’agence va donner un coup d’accélérateur à la promotion et au développement des énergies renouvelables dans le pays, notamment le solaire, l’éolien et la biomasse, qui sont actuellement les parents pauvres du secteur, relève le ministère de l’énergie.
«Le mix énergétique du Cameroun est actuellement dominé par l’hydroélectricité, qui représente 73,3% de la production nationale, contre 1% seulement pour la biomasse et moins d’1% pour le solaire et l’éolien. Les centrales thermiques produisent quant à elles 25% de l’énergie électrique consommée dans le pays », apprend-t-on des sources officielle. Devant une telle situation, Agence de promotion des énergies renouvelables est la bienvenue pour réduire l’écart entre les sources d’énergie dans le pays.
Avec une capacité totale installée d’environ 1.300 megawatts (mw), le Cameroun fait actuellement face à un déficit énergétique, avec des coupures d’électricité plus ou moins longues, une situation due à l’étiage que connaît le bassin de la Sanaga, fleuve où sont construits l’essentiel des barrages hydroélectriques du pays.
Les délestages risquent de devenir intenses dans les prochains jours. Le fournisseur anglais Aggreko, qui a installé une centrale thermique d’une capacité additionnelle de 40 mégawatts à Ahala, dans la banlieue de Yaoundé, vient de menacer d’en arrêter le fonctionnement pour non-paiement d’une facture d’une dizaine de milliards FCFA.
Aggreko exige de l’Etat camerounais le paiement d’une somme de 14 milliards FCFA pour céder cette infrastructure d’une capacité de 60 mégawatts. En se basant sur le rapport d’audit technique de la centrale, effectué par la société de patrimoine Electricity Development Corporation (EDC), le Cameroun estime que la valeur résiduelle de la centrale est de 9,4 milliards FCFA en juin 2014 et donc plus de 4 milliards FCFA de moins que la somme exigée par le constructeur anglais.