Burkina Faso : La corruption affecte plus les marchés publics
Le Burkina Faso a rendu public hier mercredi 1er juillet 2015, son rapport 2014 sur la corruption. Elaboré par le Réseau national de lutte anti-corruption (Ren-Lac), ce rapport indique que les marchés publics font partie des secteurs les plus corrompus au Burkina Faso.
«Les marchés publics sont suivis par la douane, la police municipale, la Direction générale des transports terrestres et maritimes (DGTTM), les impôts, la justice, l’enseignement secondaire, la gendarmerie, le trésor public et la police nationale», lit-on dans le rapport qui classe les secteurs du plus corrompus au moins corrompus. «L’administration générale et l’enseignement supérieur ferment la marche», précise le document.
«Ce rapport est comme un baromètre de la corruption avec un effet dissuasif qui incite les administrations et les sociétés à l’introspection, qui rend compte des opinions et expériences des usagers de services et du classement des services», a expliqué Dr Claude Wetta, Secrétaire exécutif du Ren-Lac. Il a ajouté que le rapport «vise à informer les citoyens et attirer l’attention du gouvernement sur l’ampleur du phénomène».
Le Réseau national de lutte anti-corruption du Burkina Faso, fait savoir que le classement se base sur le degré des sollicitations ayant donné lieu à des rétributions illégales offertes à des agents publics.
Parmi les ministères dont l’indice de corruption est plus perceptible, il ressort du rapport que le ministère des Infrastructures, du Désenclavement et des Transports (MIDT) occupe la première place, suivi de celui de l’Economie et des Finances et de la Justice.
L’enquête 2014 sur l’état de la corruption au Burkina Faso a concerné tous les 13 chefs-lieux de région. 91% des enquêtés ont reconnu que la corruption est fréquente ou très fréquente au Burkina Faso et qu’elle est en progression pour la majorité des enquêtés, conclut le rapport du Ren-Lac.