Une institution de lutte contre la corruption verra bientôt le jour au Togo
Les députés togolais ont approuvé ce mardi 14 juillet 2015, la loi portant création de la Haute autorité de prévention contre la corruption et les infractions assimilées. Cette nouvelle institution publique devra s’occuper de toutes les formes de corruption, notamment les pots-de-vin, les dessous de table, la fraude et l’extorsion.
Le texte voté par les parlementaires à l’unanimité est composé de 19 articles répartis en six (6) chapitres et vient renforcer l’arsenal juridique togolais pour la bonne gouvernance. « La Haute autorité qui vient ainsi d’être votée par les députés, mettra l’accent sur la prévention et la répression du fléau », a déclaré le commissaire du gouvernement, le ministre togolais de la Justice, Pius Agbétomey. Cette loi, a-t-il ajouté, « vient soutenir le dispositif existant en la matière, notamment la Cour des comptes, l’inspection générale d’Etat et la cellule de traitement des informations financières ».
Le président de l’Assemblée nationale, Dama Dramani a indiqué que la lutte contre la corruption ne date pas d’aujourd’hui au Togo. « La création de la commission nationale de lutte contre la corruption et le sabotage économique par décret 2001-095 du 9 mars 2001 est la preuve que ce mal a toujours été un sujet de préoccupation pour le gouvernement togolais », a-t-il fait savoir, précisant qu’«au-delà de la loi, la réussite de la lutte contre la corruption dépend de chaque individu, de sa volonté de changer de mentalité et de pratique ». « C’est à ce prix que nous pouvons réellement espérer éradiquer ce phénomène dans notre société et partout ailleurs », a dit Dramani.
Au Togo, la corruption est perçue comme un phénomène qui ronge les sociétés et n’épargne aucun secteur. Elle est surtout aidée par la complexité de l’organisation de la vie sociale, le gain facile et le cours de l’enrichissement illicite.