Kenya : 4,8 millions $ contre le dopage
Le Kenya, l’un des poumons de l’athlétisme africain, a déboursé dans le cadre de la lutte anti-dopage, une enveloppe de 500 millions de shillings (4,8 millions de dollars) au profit de l’Agence antidopage du Kenya (ADAK).
Le secrétaire général du Ministère kenyan des sports, de la culture et des arts, Richard Ekai, a annoncé la mise en place de cette nouvelle agence pour intensifier la lutte contre ce phénomène qui ternit l’image du sport dans le pays.
Le décret signé par le président Uhuru Kenyatta a accordé à l’ADAK non seulement le statut juridique tant recherché, mais il lui a aussi ouvert les portes pour recevoir des fonds du Ministère des finances, a précisé Ekai.
Le Kenya est le deuxième pays du continent «à faire un pas audacieux vers l’éradication des cas de dopage», a-t-il souligné, appelant toutes les parties prenantes à prendre le temps de sensibiliser leurs membres sur les inconvénients de l’utilisation de substances améliorant les performances des athlètes.
La pression sur la Fédération kenyane d’athlétisme s’était accentuée lorsque l’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) a révélé qu’elle enquêtait depuis mars dernier, sur les allégations de dissimulation de cas de dopage au Kenya.
La révélation par l’IAAF intervient quelques heures après que Dick Pound qui a rédigé l’accablant rapport de la Commission indépendante sur l’athlétisme russe, ait averti que « de grandes quantités de drogues améliorant les performances » étaient utilisées au Kenya.