Maroc : Vers un arbitrage international de la crise financière de la Samir ?
L’actionnaire majoritaire de l’unique raffineur pétrolier marocain la « Samir », le saoudien Mohamed Hussein Al Amoudi, exige l’abandon par l’Etat marocain d’une partie de ses dettes, indique un quotidien marocain, précisant qu’à cette allure, la crise financière de la Samir, s’acheminerait vers un arbitrage international.
Après deux conseils d’administration en septembre dernier consacrés au renflouement des caisses de la Samir, la situation est brusquement retournée à la case de départ. Selon le quotidien marocain l’Economiste, « l’actionnaire majoritaire, Mohamed Hussein Al-Amoudi, refuse non seulement d’honorer ses engagements mais exige l’abandon d’une partie de ses dettes et le rééchelonnement du reste ».
L’Economiste révèle que Mohamed Hussein Al-Amoudi a introduit « un recours auprès du Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements de la Banque mondiale (CIRDI) ». Cette saisine du CIRDI est perçue comme une astuce « qui permettrait au milliardaire saoudien de suspendre toutes les procédures du recouvrement ».
Selon le milliardaire Saoudien, « l’Etat marocain a changé les règles du marché en recourant durant l’été dernier, en pleine crise de la Samir, à l’ouverture des importations accordée aux distributeurs de produits pétroliers ».
Rappelons que la crise de la Samir est apparue l’été dernier, lorsque la raffinerie basée à Mohammedia, n’a pas pu alimenter une grande partie du marché local des carburants, emportée par une tourmente financière.
Le raffineur cumule d’importantes dettes auprès de ses fournisseurs, des banques marocaines et internationales et de l’administration fiscale et la douane. Les seules dettes auprès de l’Etat représentent au moins 13 milliards de dirhams.