La banque centrale du Maroc veut relancer le crédit bancaire en 2016
Bank Al-Maghrib (BAM) organisera en ce début d’année une réunion tripartite avec le Groupement des banques et le patronat, pour discuter de la situation du crédit bancaire dans le royaume.
Au vu des performances du crédit bancaire en 2015 (+0,5% selon Bank Al-Maghrib) et des prévisions pour l’année qui démarre (+3%), il ne devrait pas connaitre une montée fulgurante en 2016.
La rencontre devra permettre d’identifier les véritables causes de cette crise du crédit et surtout les remèdes à apporter pour redresser la barre. L’exercice s’avère d’autant plus difficile vu que la croissance du PIB devra décélérer cette année et avec, les deux composantes de la demande, à savoir la consommation et l’investissement.
En 2015, l’investissement n’a rien apporté au PIB, relève BAM, précisant que le climat d’attentisme favorisé par l’absence de pluies et les prochaines échéances électorales, n’est pas pour arranger la situation.
Parlant du mois de novembre 2015, la banque centrale indique que l’encours des crédits bancaires s’est ressaisi, progressant de 1,6% sur un an à plus de 764,87 milliards de DH, contre seulement 0,4% en octobre dernier. Les crédits immobiliers affichent 241,65 milliards de DH au compteur, soit près du tiers de l’encours global.
Les crédits à la consommation s’inscrivent également en hausse (+5,2% sur un an), soit une progression 3,25 fois plus rapide que celle du marché. Pour leur part, les crédits à l’équipement, qui renseignent sur l’effort d’investissement des entreprises, ralentissent de nouveau. Leur encours recule de 0,8% en novembre 2015, pour s’établir à un peu plus de 144,17 milliards de DH.
Selon l’Office des changes, les importations de biens d’équipement maintiennent le cap avec + 8,4% sur un an à fin novembre, atteignant un peu plus de 78,99 milliards de DH.
Les comptes débiteurs et les facilités de trésorerie se contractent également de 2,8% à un peu plus de 169,92 milliards. Quant à la solvabilité, elle pose toujours un sérieux problème aux banques. Les créances en souffrance ont augmenté de 10,2% en un an seulement. C’est la seule progression à deux chiffres enregistrée en novembre 2015 !