Le G20 s’engage à sauver l’économie mondiale
Les pays les plus riches du monde se sont engagés à utiliser « tous les outils » pour soutenir l’économie mondiale, face à une reprise «inégale» et des nombreux risques, dont le Brexit (la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne).
Dans un communiqué qui a sanctionné les travaux de leur rencontre les 26 et 27 février à Shanghai, en Chine, les ministres des Finances du G20 relèvent «des inquiétudes grandissantes » sur les perspectives économiques, même si les récentes turbulences des marchés « ne reflètent pas les fondamentaux de l’économie mondiale ». «Nous devons faire plus pour atteindre nos objectifs communs » d’une croissance « forte et durable », poursuivent les ministres. « Nous utiliserons tous les outils monétaire, budgétaire et structurel individuellement et collectivement » pour « préserver et renforcer la reprise », promettent les ministres des finances du G20.
Ils insistent en outre, sur la nécessité pour les grandes banques centrales de poursuivre leurs politiques déjà ultra-accommodantes. Les relances budgétaires « ont perdu de leur efficacité » et les politiques monétaires ultra-accommodantes « pourraient devenir contreproductives » au vu de leurs potentiels effets pervers, avait martelé ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble.
« Les banquiers centraux ont indiqué (à Shanghai) qu’ils étaient prêts à en faire plus s’il le fallait », même si la politique monétaire « ne peut pas tout résoudre », a confirmé le ministre français des Finances, Michel Sapin.
Le communiqué appelle néanmoins les grandes puissances « à se consulter étroitement » sur l’état des marchés des changes, théâtre de vives fluctuations, et réitère son appel à éviter des « dévaluations compétitives ».
A l’inverse, plusieurs membres du G20, Etats-Unis et Union européenne (UE) en tête, avaient élevé la voix pour défendre de nouveaux assouplissements monétaires et réclamer des Etats qui en ont la possibilité, de dépenser davantage pour appuyer l’économie mondiale.
En revanche, selon Bloomberg, le G20 ne cible pas explicitement les interventions de la Chine sur le yuan, objet d’une forte dépréciation l’été dernier puis à nouveau début 2016, ce qui avait relancé la crainte d’une «guerre des devises».