Burkina Faso : 49 milliards de FCFA perdus sur le budget 2016

Burkina Faso : 49 milliards de FCFA perdus sur le budget 2016

burkina-deficit-budgetaireLa faible capacité d’absorption des financements a fait perdre au Burkina Faso 49 milliards de FCFA, sur l’exercice 2016. A l’issue de l’adoption de la loi de finances rectificative pour l’exécution du budget de gestion 2016 au Burkina Faso, le parlement a non seulement procédé à des ouvertures mais aussi à des annulations de crédits, a fait noter le ministère de l’Economie et des Finances.

« C’est ainsi qu’au titre des annulations, un montant de 49 milliards de FCFA a été perdu sur les financements extérieurs», a déclaré la ministre déléguée auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Développement, chargée du Budget, Edith Clémence Yaka, précisant que «cette situation serait liée à la faible capacité d’absorption de ses financements par le Burkina Faso».

«Pendant l’élaboration du projet de loi de finances rectificative du budget 2016, le gouvernement, sur la base de ces constats, avait procédé à des annulations de l’ordre de 25 milliards de FCFA dans les investissements sur les financements extérieurs», a-t-elle expliqué, ajoutant qu’après «la revue conjointe du Fonds monétaire international (FMI) du début avril 2016, d’autres annulations sont intervenues, portant l’ensemble des annulations à 49 milliards de FCFA».

Cette perte de près de 100 millions de dollars peut être préjudiciable au Programme national de développement économique et social (PNDES) qui est en cours d’élaboration, a averti la ministre Edith Clémence Yaka, précisant que ces investissements sont à la base du développement économique et social que les populations attendent pour améliorer leurs conditions de vie.

A en croire certains spécialistes Burkinabés en développement, ce programme n’a de chances d’aboutir que si le pays corrige ses taux d’absorption et consolide la transparence dans la gestion budgétaire.

Pour rappel, le PNDES vise à dégager les actions prioritaires en matière de développement couvrant la période 2016-2020. Il viendra suppléer la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) en vigueur dans le pays.

Martin Levalois

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