Cameroun: Une conférence internationale pour relancer l’investissement privé
Le Cameroun organise à partir de ce mardi à Yaoundé, une Conférence économique internationale sous le thème «Investir au Cameroun, terre d’attractivités».
Cette conférence internationale a pour but d’attirer de nouveaux investissements pour relancer l’économie au Cameroun, fragilisée par la baisse des prix du pétrole et la menace terroriste due à Boko Haram.
Vantant de nombreux atouts qui fondent l’attractivité du Cameroun, le président camerounais, Paul Biya, a déclaré, à l’ouverture de cette conférence, que son pays était, «par-dessus tout, déterminé à favoriser l’investissement privé», pour l’émergence à l’horizon 2035.
Le chef de l’état camerounais a laissé entendre que cette ambition s’articulait autour d’une loi sur les incitations à l’investissement, un cadre qui permettra le développement des secteurs structurants prioritaires que sont l’agro-industrie, les infrastructures de transport, l’énergie, le logement social et l’aménagement urbain, les industries extractives et les nouvelles technologies.
En fin 2014, le Cameroun avait lancé son Plan triennal d’accélération de la croissance, avec un important programme d’investissements prioritaires, d’un coût de 925 milliards de francs CFA (environ 1,850 milliard de dollars). Ce plan devrait consolider l’activité et surmonter deux grands écueils liés à la baisse des prix du pétrole et l’insécurité causée par la secte islamiste nigériane Boko Haram.
Pays au sous-sol riche et première économie de la zone CEMAC (environ 40% du PIB régional), l’économie du Cameroun peine à décoller véritablement. En 2009, le gouvernement a adopté un Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) ayant pour principal objectif de permettre de porter la croissance économique à une moyenne annuelle de 5,5% entre 2010 et 2020.
Durant deux jours, la Conférence économique internationale du Cameroun à laquelle participe plus de 500 participants locaux et étrangers, envisage d’offrir davantage de visibilité, de répertorier les projets d’investissement pertinents et d’en faciliter la concrétisation à travers des partenariats financiers, techniques et commerciaux.
Parmi les participants, on cite d’anciens dirigeants de la Commission Européenne, de la Banque africaine de développement (BAD) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) Pascal Lamy. Y Participent également le président du groupe bancaire UBA, Tony Elumelu, le président-directeur général de la multinationale française Globeleq spécialisée dans l’électricité, Henry Aszklar, son collègue du groupe marocain «Attijariwafa Bank», Mohamed El-Kettani ou encore le directeur général d’Ecobank, Ade Ayeyemi.