L’entrée de Tunisie Telecom dans le capital de Go Malta, pas au goût des parlementaires
Tunisie Telecom vient d’acquérir des actions dans le capital de l’opérateur de télécommunication maltais «Go Malta», une transaction qui n’a pas été du goût des parlementaires Tunisiens qui dès l’annonce de l’acquisition, ont exprimé leur désaccord.
Pour les représentants du peuple, ce marché constitue un cas de corruption qui exige une enquête parlementaire, appelant le gouvernement à ne pas approuver ce marché.
Les députés de la commission de la réforme administrative, de la bonne gouvernance, de la lutte contre la corruption et du contrôle de la gestion des deniers publics veulent avoir des éclaircissements sur ce marché lancé par Tunisie Telecom.
Les députés se disent préoccupés par le fait qu’Emirat Telecom qui détient 35% du capital de Tunisie Telecom, participe aussi à 60% au capital de Go Malta. Ils s’étonnent du fait que Tunisie Telecom achète des actions dans une entreprise «sans mener les études d’impacts nécessaires pour l’évaluation des risques».
Intervenant le 27 juin dernier devant les parlementaires, le PDG de Tunisie Telecom, Nizar Bouguila a indiqué que « pour confirmer l’achat des actions et faire partie du capital de Go Malta, Tunisie Telecom va contracter un crédit oscillant entre 195 et 200 millions euros sans garantie de l’Etat », soit l’équivalent de 60 à 70% du capital de l’opérateur maltais.
Des déclarations qui ont augmenté l’adrénaline chez les députés d’autant plus que les dettes de Tunisie Telecom en 2015 étaient chiffrées à 32,960 millions d’euros et ne sont pas encore épurées.
Et pour convaincre les députés, Nizar Bouguila précise que Go Malta enregistre des bénéfices de l’ordre de 10 millions d’euros par an et un chiffre d’affaires consolidé de l’ordre de 150,2 millions d’euros. Il a affirmé que l’acquisition de Go Malta est une opportunité pour Tunisie Telecom.
Une idée que ne partagent pas tous les députés qui, ont relevé plusieurs anomalies qui auraient dû décourager la conclusion de cette affaire.