Le Brexit n’empêche pas la fusion entre London Stock Exchange Group et Deutsche Börse
Le projet de fusion entre London Stock Exchange Group et Deutsche Börse, gestionnaire de la Bourse de Francfort, pourrait être scellé d’ici la fin de ce mois de juillet.
Les actionnaires du London Stock Exchange Group, réunis en assemblée générale extraordinaire, ont approuvé ce lundi, la fusion avec Deutsche Börse, alors que le séisme provoqué par la décision des Britanniques de sortir de l’Union européenne (Brexit) avait jeté le doute sur ce mariage.
L’opération a été approuvée par une écrasante majorité de 99,89% des actionnaires. Et ce malgré les incertitudes liées au Brexit. Le projet de fusion prévoit en effet que le nouvel ensemble soit dirigé par le CEO de Deutsche Börse, mais prenne la forme d’un holding britannique basée à Londres. « La transaction comprend tous les mécanismes nécessaires afin de répondre au résultat du référendum », indique la bourse de Londres dans son communiqué, en faisant allusion au Brexit.
« Que le Royaume-Uni soit seulement un pays européen ou un membre de l’UE, la fusion va créer un groupe compétitif à l’échelle mondiale et de référence sur le marché », a souligné le LSE dans sons texte, assurant que cette opération « allait créer de la valeur pour les actionnaires et les clients indépendamment de la résolution de ces incertitudes ».
Les actionnaires de Deutsche Börse ont, eux, jusqu’au 12 juillet pour apporter ou non leurs actions. Ils ne seront en revanche pas consultés comme ceux du LSE lors d’une assemblée générale.
La fusion se heurte toutefois à des obstacles en Allemagne, où l’autorité des marchés (Bafin), qui n’a qu’un rôle consultatif, est réticente à voir la place de Francfort dirigée depuis un pays hors de l’UE.